Activité d’écriture - Français 2e secondaire - Octobre 2020
Des élèves de deuxième secondaire ont eu à s’informer sur le phénomène de l’ÉCOANXIÉTÉ, une angoisse liée aux changements climatiques. Une solution à ce type d’angoisse est de poser des gestes concrets en lien avec le développement durable, la consommation réfléchie ou l’utilisation intelligente des ressources.
La tâche d’écriture exigeait la rédaction de trois paragraphes distincts. Le premier devait témoigner d’une crise d’écoanxiété, le deuxième cherchait à présenter l’espoir lié aux gestes concrets à poser et le troisième exposait une prise de conscience à la suite de l’épisode d’angoisse surmonté par le protagoniste.
Les textes s’étant démarqués sont ceux d’Abigaelle Aubry (203), de Charlaine Ternier St-Aimé (206) et d’Alexandra Roy Blanchette (210).
Bonne lecture!
À la maison, nos rares actions écologiques creusaient un vide en moi. Mes nuits de sommeil complètes se faisaient plus rares qu’une éclipse. Je me noyais dans les blogues portant sur le réchauffement climatique dans l’espoir d’y lire une quelconque amélioration de la situation. Chaque fois que dans une conversation on évoquait le sujet de l’environnement, une boule se formait dans mon ventre et mon rythme cardiaque s’accélérait, comme après avoir couru un marathon. C’était l’enfer!
Une semaine plus tard, à l’école, un kiosque d’informations sur le mouvement vert du Collège m’a proposé des gestes concrets à poser. Quel soulagement! Enfin, les gens commençaient à se conscientiser. J’ai aussi appris que le Collège organisait un concours visant à développer un projet durable au Collège. Évidemment, je devais participer, mais pour ça, j’ai dû convaincre mon enseignante et ma classe. C’était un jeu d’enfant. Plus nous travaillions sur notre projet qui visait le recyclage et la réutilisation du matériel scolaire, mieux je me sentais. J’étais apaisée, soulagée, délivrée de ce poids, de cette culpabilité.
Aujourd’hui, quand je repense à ma crise d’écoanxiété, ça me fait mal. Pourtant, je ne souhaite pas oublier cet épisode de ma vie. C’est grâce à ça que je suis plus responsable. Plus responsable et plus écoconsciente. J’ai dû parcourir un long chemin, mais j’ai réussi. Réussi à vaincre mon écoanxiété.
Abigaelle Aubry (203)
Lorsque je voyais le peu d’engouement que ma famille mettait dans l’aide écologique, un vide se créait en moi. Un vide profond. Très profond. Les contenants de yogourt jetés à la poubelle me faisaient voir rouge. J’étais agacée, irritée, énervée que ma famille ne comprenne pas l’urgence de la situation. Pendant cette période d’écoanxiété, j’évitais mes amies comme la peste. Elles aussi ne semblaient pas motivées à sauver la planète bleue. Chaque soir, mes angoisses paraissaient se multiplier et je me réveillais toujours avec une boule dans l’estomac. Je voulais que ce cauchemar cesse, s’arrête, prenne fin. Je le souhaitais de tout mon cœur.
Une semaine plus tard, à l’école, un kiosque d’informations sur le mouvement vert du Collège m’a proposé des gestes concrets à poser. Plus le responsable m’expliquait comment réaliser ces gestes, plus mon optimisme grandissait. Peut-être pouvions-nous voir la lumière au bout du tunnel! Ce soir-là, j’étais rentrée chez moi comme une puce tout excitée. Je racontais les évènements de ma journée à mes parents qui montraient enfin de l’intérêt face à la cause environnementale. Suite à ces explications, ma famille a finalement décidé de mettre plus d’efforts pour cette cause qui me tient à cœur en réduisant notre consommation de vêtements et d’objets électroniques.
Aujourd’hui, quand je repense à ma crise d’écoanxiété, je me sens ridicule. Je n’aurais pas dû me décourager si vite, mais plutôt rechercher des solutions. M’engager dans la cause environnementale était la meilleure décision que j’ai prise à cette époque. Je me sens tellement mieux à propos de moi-même maintenant.
Charlaine Ternier St-Aimé (206)
À la maison, nos rares actions écologiques creusaient un vide en moi. L’envie d’améliorer notre empreinte écologique et de constamment échouer, à cause du manque d’implication de ma famille, me causait quotidiennement une angoisse insupportable. Je manquais de sommeil et n’avais plus très faim. J’avais des maux de ventre et régulièrement, la gorge serrée pendant plusieurs jours. Je n’arrivais plus à parler sans bégayer de nervosité. Mon anxiété était à son comble.
Une semaine plus tard, à l’école, un kiosque d’informations sur le mouvement vert du Collège m’a proposé des gestes concrets à poser. J’ai eu l’idée de mettre sur pied un système de compostage qui permettrait de récolter les déchets organiques du Collège, de les gérer et de les transformer en engrais pour le jardin extérieur situé sur la façade de l’école. Cela m’a donné une lueur de joie. Je voyais enfin la lumière au bout de mon tunnel d’anxiété. Comme mon père le disait, l’espoir fait vivre! Je sentais maintenant que mon cœur était beaucoup plus léger et je souriais plus souvent selon mes parents. J’étais fière de moi.
Aujourd’hui, quand je repense à ma crise d’écoanxiété, je me rappelle à quel point c’était douloureux psychologiquement, mais cela m’a rendue plus forte. Je sens aujourd’hui que j’ai surmonté une grande partie de mon impuissance par rapport à mon impact sur la planète et le futur de celle-ci.
Alexandra Roy Blanchet
Kommentare